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Pour être efficace, notre cerveau a tout autant besoin de se focaliser que de se « défocaliser »
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Pour être efficace, notre cerveau a tout autant besoin de se focaliser que de se « défocaliser »

Centro de lateralidad y psicomotricidad Joelle Guitart 27 juillet, 2017 Apprentissage, le cerveau, Le trouble de la latéralité 0

Nous savons tous que, pour être performant au travail, et dans n’importe quelle activité intellectuelle, il est important de bien savoir se focaliser. En effet, apprendre à se concentrer sur ce que l’on est en train de faire, en évitant les distractions, rend plus efficace et permet de gagner bien du temps. Toutefois, pour être efficace, notre cerveau a tout autant besoin de se focaliser que de se défocaliser, comme l’explique un article intitulé Votre cerveau ne peut se focaliser que jusqu’à un certain point (Your Brain Can Only Take So Much Focus ), publié il y a quelques semaines dans la Harvard Business Review. Mais avançons par étapes.

 

L’importance de se focaliser

Nous vivons à l’ère de l’infoxication : autrement dit nous sommes intoxiqués par un excès d’information. Un article de Websites & Editors a abordé la question : il explique qu’il s’agit d’un « phénomène propre à la vie numérique dans laquelle nous sommes plongés : vivant hyperconnectés, le volume d’information que nous recevons dépasse de loin la capacité de notre cerveau à le gérer. Il se produit en conséquence une « surcharge dans notre système » qui élève notre niveau de stress (Information Fatigue Syndrome) et diminue nos facultés cognitives ; nous avons plus de mal à nous concentrer et à analyser (nous lisons plus vite, mais plus superficiellement) et à prendre des décisions (paralysie ou décisions précipitées), et notre productivité en pâtit. Simultanément, nous nous sentons de plus en plus frustrés à la vue de notre “liste de choses à faire” qui continue à s’allonger irrémédiablement ».

 

Le danger de trop se focaliser

Les spécialistes de la productivité recommandent plusieurs bonnes pratiques, utiles pour nous aider à nous focaliser : faire la liste des tâches à accomplir, apprendre à prioriser, apprendre à gérer le temps, apprendre à réduire le niveau de stress (le pire ennemi de la productivité), etc. Il faut néanmoins tenir compte du fait que trop se focaliser épuise les circuits de focalisation du cerveau, ce qui peut finir par amoindrir notre énergie, par faire perdre la maîtrise de soi, par rendre plus impulsif, moins efficace et moins collaboratif.

 

Pourquoi il faut se défocaliser

Des recherches récentes montrent qu’il est aussi essentiel de se focaliser que de se défocaliser : en effet le cerveau fonctionne de manière optimale quand il commute d’un mode à l’autre. La déconcentration permet d’actualiser l’information dans le cerveau, grâce à elle on peut accéder à des parties profondes de soi-même, être plus agile, plus créatif et plus décisionnaire.

 

Comment se défocaliser

D’après l’article du Harvard Business Review, lorsqu’on se défocalise (lorsqu’on cesse de se concentrer), on actionne un circuit cérébral appelé « Réseau du mode par défaut » (MPD). Jusque-là, on pensait que ce circuit n’avait aucune activité (qu’il ne « faisait rien »), car il ne s’actionne que lorsque on arrête de s’efforcer de se focaliser. Or, il n’en est rien. En réalité, on ne se repose pas à ce moment-là : le cerveau active les vieux souvenirs, il va et vient entre passé, présent et avenir et il réassocie des idées en utilisant toutes ces nouvelles données, auxquelles il n’avait pas accès auparavant, pour trouver des solutions créatives, par exemple. De fait, lorsque nous fournissons un effort, nous utilisons 5 % de l’énergie du corps. En revanche, tout étonnant que cela puisse paraître, lorsque nous sommes en « mode repos », ce circuit utilise 20 % (le cerveau fait tout sauf se reposer).

Il y a plusieurs manières, simples et efficaces, pour activer ce circuit au cours de la journée :

Avoir recours à la rêverie positive constructive (PCD)

La PCD (Positive constructive daydreaming) est un type de divagation mentale qui, incorporée à notre quotidien, augmente notre créativité, nous aide à explorer et à connecter des idées et des sentiments, à retrouver des souvenirs et des informations que l’on croyait perdus. Elle renforce la mémoire, améliore l’empathie et revitalise le cerveau.

 

Faire la sieste

Oui, bien que décriée par certains, la sieste « actualise » le cerveau : pendant le sommeil, le cerveau établit des associations et récupère des idées qui étaient dans les méandres de la mémoire.

 

Changer d’activité, d’environnement, voire de personnalité !

Changer d’activité intellectuelle pendant quelques minutes ou quelques heures (le temps dépend de chacun et de chaque situation), changer d’environnement, effectuer une activité ludique et même changer de personnalité en jouant à être quelqu’un d’autre pour pouvoir adopter un point de vue différent… tout cela aide aussi à activer le circuit MPD.

 

15 raisons qui expliquent pourquoi il est si important de lire (avec ou sans problèmes de latéralité)
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15 raisons qui expliquent pourquoi il est si important de lire (avec ou sans problèmes de latéralité)

Centro de lateralidad y psicomotricidad Joelle Guitart 29 mai, 2017 Apprentissage, le cerveau 0

La lecture est une activité cérébrale complète. C’est, de fait, l’une des plus complètes, puisqu’elle exige la coordination de nombreuses fonctions cognitives qui sont déjà complexes par elles-mêmes. C’est aussi une activité qui procure aux êtres humains de grands plaisirs (ainsi, Jorge Luis Borges voulait qu’on lui fasse la lecture pour pouvoir se sentir vivant) et qui contribue à faire travailler le cerveau, ce qui est essentiel pour qu’il reste en bonne santé.

Si, comme nous le verrons plus loin, lire est grandement bénéfique pour n’importe qui, la lecture est une activité indispensable pour les personnes atteintes d’un trouble de la latéralité, ou latéralité croisée.

Comme l’explique l’article d’EfeSalud intitulé La lecture : une gymnastique cérébrale parfaite, c’est l’hémisphère cérébral gauche qui, chez la majorité des gens, est consacré aux fonctions de la lecture et de l’écriture (sauf chez les gauchers, qui utilisent l’hémisphère cérébral droit pour ces fonctions, puisque c’est leur hémisphère dominant). Toutefois, un certain pourcentage de la population (les personnes à latéralité croisée) répartissent ces fonctions sur les deux hémisphères, si bien que ces derniers « rivalisent pour le langage ». Cela entraîne chez eux des problèmes d’apprentissage de la lecture (outre des problèmes de dysgraphie, de compréhension des énoncés de certaines matières, comme les maths et la physique, de dysorthographie, de dyslexie perceptive ou auditive, voire d’alexie).

15 razones por las que para nuestro cerebro es importante leer

Pour surmonter ces difficultés de lectures, il est bon de travailler plusieurs points avec le patient, de façon à ce qu’il acquière une bonne base de latéralité (il faut latéraliser la personne vers son côté dominant), en renforçant les parcours synaptiques. Ces points, qui se travaillent pendant la thérapie, sont les suivants :

  • Le schéma corporel
  • L’organisation de la perception
  •  L’orientation droite-gauche
  •  La structuration rythmique
  •  La structuration spatiale
  •  L’organisation temporelle
  • La capacité d’abstraction

Le traitement, individualisé, dépend de l’évaluation préalable de chaque cas. Cette évaluation sert à observer la capacité du patient pour :

  • La lecture visuelle des mots
  •  La compréhension de la lecture
  •  La fluidité de lecture
  •  La précision de lecture

Si l’enfant, ou l’adolescent, n’acquiert pas une bonne base de latéralité, son rendement lecteur sera déficient pour ce qui est de :

  • La mécanique lectrice : il lira difficilement de façon mécanique, ajoutant ou omettant des syllabes aux mots. Il lira en sautant des mots ou des lignes (la coordination oculo-manuelle est croisée: main droite – œil gauche).
  • La mémoire lectrice : ces personnes ont beau avoir une très bonne mémoire, elles présentent des difficultés de concentration, et se dispersent facilement (elles sont agitées, hyperactives ou sont très démotivées).
  • La copie des dictées, la rédaction de synthèses et de résumés, ou la confection d’un schéma synoptique (il leur arrive de se concentrer sur les idées secondaires et non pas sur le fil conducteur).
  • Suivre le rythme de la classe : ces personnes se perdent facilement dans le « ici et maintenant ».
  • Prendre des notes, car l’hémisphère cérébral droit et le gauche doivent fonctionner au même rythme pour atteindre en même temps la capacité de synthèse et la capacité d’analyse.
  • La compréhension lectrice : la personne ne comprendra pas ce qu’elle lit.

Tout cela conduira probablement à un redoublement ou à un changement d’école, puisque la lecture est la base d’une bonne scolarité. Son bien-être émotionnel et social en sera très affecté.

15 razones por las que es tan importante leer (con o sin lateralidad)

Les enfants qui présentent des problèmes de lecture n’ont pas envie de lire : tout simplement parce que cela leur demande un gros effort et qu’ils n’y trouvent pas le moindre plaisir. Ils recherchent donc des stratégies pour éviter la lecture. Et lorsqu’ils lisent, c’est par obligation.

La directrice de notre centre, Joëlle Guitart, recommande aux parents des patients en âge de pouvoir lire qu’ils consacrent environ dix minutes chaque jour à faire lire leur enfant avant qu’il aille se coucher, en réservant les 3 dernières minutes pour qu’il explique ce qu’il a compris de sa lecture. Cette habitude est un excellent exercice pour le cerveau. Il stimule en effet le parcours synaptique vers l’aire de Broca (lobe qui correspond au langage). Si l’enfant est plus petit et n’a pas encore appris à lire, elle recommande que ce soit les parents qui leur lisent des histoires (il est important de leur donner cette habitude et qu’ils prennent exemple).

Voyons maintenant quelles sont les 15 raisons pour lesquelles il est si important de lire (et pas seulement en cas de problème  de latéralité):

  1. La lecture développe l’empathie : le fait d’accéder au mode de pensée et au ressenti d’autres gens, même si ce sont des personnages de fiction, aide à comprendre des pensées et des sentiments autres que les siens.
  2. Elle permet de vivre des expériences que l’on ne vivrait pas autrement : le cerveau ne fait pas beaucoup de différence entre ce qu’on lit et ce que l’on vit dans la réalité, si bien que les deux produisent des sensations très similaires.
  3.  Elle développe la capacité d’attention: la structure propre à tout récit (approche, développement et dénouement) « apprend » au cerveau à penser de manière séquentielle et, par conséquent, à maintenir la concentration et l’attention tout au long de cette séquence.
  4.  Elle développe la compréhension lectrice.
  5.  Elle exerce le traitement du langage écrit.
  6.  Elle stimule l’activité cérébrale : les résonnances magnétiques témoignent que les enfants à qui on lit des histoires présentent une activité cérébrale plus importante (dans les aires correspondant à la signification du langage et dans les aires correspondant à la visualisation).
  7.  Elle développe et façonne l’identité : elle intervient dans la configuration des connexions mentales, créant au passage de nouvelles idées et de nouveaux modes de pensée.
  8.  Elle renforce les connexions neuronales : en stimulant le cerveau, elle le garde « en forme » (elle oblige à penser, à ordonner et à relier des idées, etc.).
  9.  Elle augmente les réserves cognitives du cerveau. Or, il semblerait que ces réserves jouent un rôle majeur pour garder le cerveau en bonne santé pendant la vieillesse et pour protéger des maladies neuro-dégénératives.
  10.  Elle retarde et prévient la perte de mémoire (en relation avec le point précédent).
  11.  Elle aide à concilier le sommeil : du fait qu’il s’agit d’une activité relaxante pour le cerveau, elle « prépare » à dormir (à condition de ne pas lire sur un dispositif rétroéclairé).
  12.  Elle augmente le flux sanguin dans le cerveau.
  13.  Elle augmente la capacité de pensée analytique et critique.
  14.  Outre qu’elle améliore les fonctions du cerveau, elle accélère la capacité de réaction.
  15.  Elle nous aide à mieux nous exprimer oralement : contrairement à ce que l’on pourrait croire, c’est la lecture qui nous apprend à bien parler, et non pas l’exercice consistant à parler.

 Nulla dies sine linea (pas un jour sans [lire] une ligne !).

Sources:

6 motivos científicos por los que es bueno leer

Un cerebro más protegido gracias a la lectura

Lectura, perfecta gimnasia cerebral

Comment veiller sur son cerveau aux différentes étapes de la vie afin d’en prévenir la détérioration
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Comment veiller sur son cerveau aux différentes étapes de la vie afin d’en prévenir la détérioration

Centro de lateralidad y psicomotricidad Joelle Guitart 26 mai, 2017 Apprentissage, le cerveau, Le trouble de la latéralité, Non classifié(e) 0

Dans son article intitulé Protégez votre cerveau pour la vie : suivez ces stratégies mises au point par des experts pour vous protéger contre les lésions et la détérioration cognitive tout au long de la vie (Protect Your Brain for Life: Follow these expert strategies to guard against injury and cognitive decline throughout your life), publié cette semaine par l’Académie américaine de neurologie, Marisa Cohen commence par constater que, en général, nous ne songeons à maintenir le cerveau dans des conditions optimales qu’au début de la vie (lorsque nous pensons à la façon de stimuler celui de nos nouveaux-nés), vers la fin de la vie (lorsque nous commençons à nous demander comment prévenir la démence) et si un problème se pose (une lésion cérébrale traumatique, par exemple). Pourtant, la réalité – concentrée sous forme de statistiques – nous dit que nous devrions nous occuper de notre cerveau à toutes les étapes de la vie.

En Espagne, 16 % de la population souffre d’une maladie neurologique indique la Société espagnole de neurologie. Les plus fréquentes sont la maladie d’Alzheimer, l’AVC, l’épilepsie, la maladie de Parkinson, la sclérose en plaque, la migraine et le traumatisme cranio-encéphalique. Mais il faut y ajouter des maladies neuro-dégénératives et neuromusculaires comme les neuropathies, les myopathies, la sclérose latérale amyotrophique (SLA), etc. S’il reste vrai que prendre soin de son cerveau ne garantit pas que l’on ne développera pas une maladie neurologique comme celle  d’Alzheimer, et qu’il y a encore beaucoup à découvrir sur la plupart de ces maladies, il n’en reste pas moins que des progrès considérables ont été accomplis par les chercheurs à ce sujet. On sait aujourd’hui que, même si certaines étapes du développement sont plus critiques que d’autres, il n’est jamais trop tôt ni trop tard pour commencer à protéger son cerveau contre les maladies neurologiques et que, plus tôt l’on incorpore dans sa vie certaines habitudes et l’on évite certains facteurs de risque (le stress et les lésions cérébrales, par exemple, peuvent avoir des effets sur le long terme), plus on aidera à les prévenir. Voyons maintenant ce qui caractérise le cerveau aux différentes étapes de la vie et quelles sont les recommandations que font les neurologues pour le protéger à chacune d’entre elles.

 

Comment veiller sur le cerveau pendant l’enfance

Cómo cuidar el cerebro en las diferentes etapas de la vida para prevenir su deterioro

C’est pendant cette étape que les cellules cérébrales grandissent le plus et que les synapses se développent le plus, raisons pour lesquelles les enfants ont une forte capacité d’apprentissage. C’est le moment idéal pour apprendre une langue étrangère, par exemple. Toutefois, l’article cité au début explique aussi qu’il peut y avoir un risque plus élevé d’épilepsie et d’autisme pendant ces années-là, en raison d’une « surcharge » de synapses actives (les synapses peuvent être actives ou inactives : pendant l’enfance et l’adolescence, elles sont généralement actives).

Lors de cette étape, il est important d’apprendre aux enfants à acquérir de bonnes habitudes qui contribueront à protéger leur cerveau pendant le restant de leur vie : bien petit-déjeuner, manger des fruits et des aliments contenant de la choline (nutriment fondamental pour le développement du cerveau, pour la mémoire et pour la transmission de l’influx nerveux), comme les épinards, le foie, le chou-fleur, les choux de Bruxelles et les œufs ; dormir le nombre d’heures nécessaires, car le sommeil contribue à fortifier les connexions entre les hémisphères, ce qui aide le cerveau à mûrir ; apprendre la musique (un instrument, le solfège, le chant…) : en effet plusieurs études affirment que la musique améliore les compétences linguistiques et la capacité d’apprentissage en général ; faire de l’exercice et mettre un casque en cas d’activités à risque de chute (vélo, patins, etc.)

En ce qui concerne les heures de sommeil, il est important que les parents veillent à créer une routine que les enfants associeront à l’heure d’aller se coucher : leur faire prendre un bain, leur lire une histoire, leur chanter une berceuse, etc.

 

Comment veiller sur le cerveau pendant l’adolescence

Cómo cuidar el cerebro en las diferentes etapas de la vida para prevenir su deterioro

C’est l’une des étapes du développement du cerveau les plus importantes. D’une part, il produit beaucoup de myéline – une protéine essentielle, qui enveloppe et protège les axones de certaines cellules nerveuses et dont le principal rôle consiste à augmenter la vitesse de transmission de l’influx nerveux. Mais, par ailleurs, les voies de myéline se développent davantage en direction des zones du cerveau qui déclenchent la prise de risques, l’émotion et la sexualité que vers les zones réservées aux fonctions telles que le raisonnement, le jugement et le contrôle de l’impulsivité. Ce qui fait que, pendant l’adolescence et aussi pendant les premières années de la jeunesse, il existe un risque d’addiction élevé. Il faut également tenir compte du fait qu’une consommation réitérée d’alcool pendant ces années-là a des effets durables sur la partie du cerveau liée à la mémoire et à l’apprentissage.

C’est aussi l’étape de maturation du cortex préfrontal, la zone du cerveau responsable de l’expression de la personnalité, de la prise de décisions et de la modération du comportement social. Les personnes ayant une prédisposition génétique à souffrir de maladies et de troubles psychiatriques – dont beaucoup passent par une dysfonction du cortex préfrontal – ne manifestent leurs symptômes que lorsque ce dernier est mûr et se connecte au reste du cerveau. C’est la raison pour laquelle des troubles tels que la schizophrénie, le trouble bipolaire ou la dépression font leur apparition à cette époque de la vie.

Les neurologues recommandent aux familles d’intégrer une habitude qui a l’air toute simple (la réalité espagnole témoigne pourtant du contraire), mais dont l’effet est très positif sur les adolescents : il s’agit de prendre un repas tous ensemble au moins cinq fois par semaine. Les études menées prouvent que cette habitude fait baisser la probabilité que les jeunes goûtent aux cigarettes et consomment de la marihuana et de l’alcool.

Pendant l’adolescence il est de plus fondamental de se faire vacciner contre la méningite et d’éviter toute commotion cérébrale. En effet, une lésion à la tête qui serait survenue en faisant du sport, par exemple, peut entraîner des changements dans la pensée, la mémoire et le langage. Elle peut de plus conduire à l’épilepsie, à la maladie de Parkinson et à d’autres maladies neurologiques.

Un adolescent a besoin de dormir neuf heures par jour. Pourtant, nombreux sont ceux qui vont au lit et se connectent pendant des heures aux réseaux sociaux et à d’autres sites internet. Les experts recommandent que les parents prêchent par l’exemple de façon à ce que, à une heure convenue, tout le monde déconnecte ses dispositifs électroniques et les laisse en dehors des chambres à coucher.

Une autre mesure qui contribue à empêcher une détérioration cognitive pendant la vieillesse consiste à éviter le surpoids pendant l’adolescence.

 

Comment veiller sur le cerveau pendant l’âge adulte

Cómo cuidar el cerebro en las diferentes etapas de la vida para prevenir su deterioro

Pendant cette étape, la zone frontale — celle du contrôle de l’impulsivité et de la planification des décisions sur le long terme, par exemple – finit de se développer. Les différentes zones du cerveau se connectent encore plus entre elles et, à l’âge mûr, le cerveau atteint sa vitesse maximale de communication. Bien qu’il s’agit d’une étape de stabilité dans son développement, c’est aussi une période où nous devons généralement faire face à un stress accru, car c’est pendant ces années-là que l’on travaille dur pour consolider sa carrière professionnelle.

Les neurologues recommandent d’apprendre à réduire le niveau de stress (on ne peut peut-être pas changer certaines circonstances de la vie, mais on peut changer la façon d’y réagir). En effet, le stress chronique peut nuire au cerveau et augmenter le risque de démence, entre autres troubles. Des recherches indiquent par ailleurs qu’il peut entraîner le raccourcissement des télomères (principale cause de vieillissement de nos cellules) et une diminution de la protéine klotho (qui régule le vieillissement et contribue à la résilience contre de nombreuses toxines du cerveau, dont celles qui conduisent à la maladie d’Alzheimer). Comme nous l’expliquions il y a quelques semaines dans un article, la neuroscience a prouvé les bienfaits de la méditation ou mindfulness sur la diminution du stress.

De même, les neurologues constatent aussi qu’être multitâche est nuisible au cerveau : cela peut affecter le sommeil et la mémoire et dégrader les systèmes cérébraux.

À cette période de la vie, l’exercice revient sur le devant de la scène. Il sert entre autres à prendre soin de la mémoire. Faire de l’exercice, surtout de l’aérobic, plusieurs fois par semaine,  active une molécule qui favorise la survie des neurones et fait baisser le risque d’accident cérébro-vasculaire. Il est aussi recommandable de faire de l’exercice en plein air : il contribue à maintenir les bons niveaux de vitamine D et, partant, à éviter la dépression et à améliorer la qualité du sommeil. Les personnes âgées devraient continuer à faire de l’exercice, même s’il est modéré (en marchant tous les jours, au moins une demi-heure).

Si vous fumez encore, c’est le moment d’arrêter. D’après une étude citée dans l’article dont nous parlions au début, le fait de fumer non seulement élève le risque d’accident cérébro-vasculaire mais peut aussi entraîner un amincissement du cortex cérébral, ce qui affecte le langage, la perception et la mémoire. La bonne nouvelle est que, plus tôt on abandonne la cigarette, plus vite cette couche commence à se reconstruire.

Tout le monde sait que le régime méditerranéen est indispensable à une bonne santé. Pour ce qui est du cerveau, il semblerait que certains aliments ont un effet protecteur. Il s’agit de ceux qui sont riches en polyphénols (comme les myrtilles), en vitamine K (épinard, chou frisé et blettes, entre autres) et en Oméga 3.

On sait aussi que les relations sociales positives contribuent à générer des neurotransmetteurs, sans compter qu’elles fortifient le système immunitaire et font baisser l’anxiété et le risque de dépression et de problèmes cardiaques. Une étude publiée ce mois-ci dans le Journal of Alzheimer Disease affirme en outre que les relations familiales et les relations d’amitié (soutien social) contribuent elles aussi à protéger le cerveau de la démence.

La stimulation intellectuelle est une autre façon de protéger le cerveau de la détérioration cognitive : prendre l’habitude de lire des écrits qui nous font voir d’autres points de vue (pour faire travailler les synapses les moins utilisées), apprendre une nouvelle langue, faire quelque chose de différent avec une certaine fréquence, etc. L’important est de mettre son cerveau au défi.

Enfin, le cholestérol élevé, la pression artérielle élevée, l’apnée du sommeil et le diabète de type 2 sont, outre l’obésité, autant de risques pour le cerveau, raison pour laquelle il est important de suivre les conseils du médecin.

Sources:

Sociedad Española de Neurología (SEN)

Proteja su cerebro para toda la vida: siga estas estrategias expertas para protegerse contra las lesiones y el deterioro cognitivo a lo largo de su vida

Strong Social Support May Lower Dementia Risk, Study Suggests

 

 

‘Talking Brains’, l’exposition de CosmoCaixa sur le cerveau et le langage
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‘Talking Brains’, l’exposition de CosmoCaixa sur le cerveau et le langage

Centro de lateralidad y psicomotricidad Joelle Guitart 30 mars, 2017 le cerveau, Le trouble de la latéralité, Non classifié(e) 0

 

Découvrez les fondamentaux biologiques du langage humain et du cerveau linguistique

 

Ce vendredi 31, CosmoCaixa Barcelona inaugurera «Talking Brains», une grande exposition interactive portant sur la relation entre langage et cerveau. C’est une exposition très particulière, qui apprend – aux enfants comme aux adultes, et de manière attractive – à découvrir les fondamentaux biologiques du langage humain et du cerveau linguistique.

 

Notre cerveau, un organe complexe et exceptionnel

‘Talking Brains’, la exposición de CosmoCaixa sobre el cerebro y el lenguaje

On trouve dans le monde quelque 6 000 langues. Toutefois, la capacité langagière, elle, est seule et unique. Elle s ‘explique car le cerveau humain est exceptionnel. De ce point de vue, on pourrait dire que tous les êtres humains parlent un même langage commun : l’humain. Autrement dit, l’apparente diversité des langues provient d’un cerveau commun à l’espèce humaine et déterminé par une biologie spécifique. L’exposition «Talking Brains» montre comment la capacité d’apprendre à parler se produit dans notre cerveau, quelles sont les connexions qui rendent la parole possible chez les humains (capacité qui nous différentie des autres êtres vivants), comment le cerveau parvient à découvrir le langage pendant les premières années de la vie et comment cette capacité change au fil de la vie, quelle est l’origine des différentes langues, comment le langage a évolué chez nos ancêtres et comment le cerveau modèle le langage, le langage modelant à son tour le cerveau.

 

«Talking Brains», une exposition interactive qui va vous étonner

 

Nous avons rencontré les responsables de la conception et du montage de l’exposition, de la société Indissoluble, S.L., et leur avons demandé de nous expliquer quelles installations le visiteur va y découvrir. Tout indique que «Talking Brains» ne manquera pas de nous étonner : l’un de ses points forts sera un module dans lequel on pourra se faire faire un encéphalogramme tout en accomplissant diverses tâches liées au langage (il ne sera ouvert qu’à certaines heures de la journée car il nécessite une supervision technique). Les données collectées (dans le respect de l’anonymat des participants) seront ultérieurement analysées dans le cadre d’une étude sur le langage et le cerveau. Par ailleurs, nous pourrons aussi participer à huit autres expériences habituelles dans le domaine de la psycholinguistique avant de finir de parcourir l’exposition et d’observer comment le cerveau peut perdre, progressivement ou soudainement, la capacité langagière. Par ailleurs, «Talking Brains» abordera aussi à sa façon ce qui se produit dans le cerveau lorsque l’on n’a pas la faculté de parler : ainsi, Verónica Fabra Godó, mère d’un enfant autiste non-verbal, a écrit une rubrique dans son blog pour expliquer que le commissaire de l’exposition, Wolfran Hinzen, l’a invitée à participer au projet. Dans son article, Verónica raconte que, pour communiquer entre eux, tous les membres de la famille ont dû apprendre un « système alternatif et augmentatif de communication (SAAC) » fondé sur des images d’objets réels et des pictogrammes. Indissoluble S.L. a passé tout un dimanche chez eux pour enregistrer la façon dont Didac, l’enfant, fait désormais ses demandes à l’aide de ce système. Nul doute que le témoignage de cette famille contribuera à enrichir l’exposition.

‘Talking Brains’, la exposición de CosmoCaixa sobre el cerebro y el lenguaje
«Talking Brains», l’exposition de CosmoCaixa sur le cerveau et le langage.

Nous l’avons dit, l’exposition est organisée par Wolfram Hinzen, docteur en philosophie de l’université de Berne (Suisse), professeur du département de linguistique de l’université Pompeu Fabra à Barcelone et professeur-chercheur à l’ICREA (Institució Catalana de Recerca i Estudis Avançats). Des deux principaux aspects du langage —le lexique et la grammaire—, Hinzen s’est plus particulièrement penché sur l’étude de la grammaire et sur la façon dont elle organise le signifié. Sa ligne actuelle de recherche aborde les corrélations entre les changements cognitifs et les changements linguistiques dans les troubles mentaux, avec une approche sur la schizophrénie et l’autisme.

 

Bref, vous le voyez, Talking Brains est une occasion unique d’en apprendre un peu plus sur un organe encore si méconnu, le cerveau, et sur son rapport avec la capacité de l’être humain à utiliser le langage.

 

Date : du 31 mars 2017.

Lieu : CosmoCaixa Barcelona

Adresse : C/Isaac Newton, 26.

Horaire : du mardi au dimanche, de 10 à 20 h.

Prix : 4 euros. Entrée gratuite pour les clients de La Caixa et les moins de 16 ans accompagnés d’un adulte.

 

Une étude révèle les différences présentes dans le cerveau des personnes qui ont un TDAH

Centro de lateralidad y psicomotricidad Joelle Guitart 23 février, 2017 hyperactivité et TDAH, le cerveau, Le trouble de la latéralité, Non classifié(e) 0

La revue Lancet Psychiatry a publié la semaine dernière l’étude la plus vaste jamais réalisée jusqu’ici au sujet du TDAH, le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité. Cette étude est le résultat de la recherche menée par des médecins et des neuroscientifiques de onze pays. Elle montre que le cerveau des personnes qui en sont atteintes présente d’importantes altérations de cinq structures neurologiques. Autrement dit, leur cerveau est différent de celui de la moyenne de la population. Les chercheurs ont par ailleurs observé que la taille de leur cerveau est plus petite que chez la moyenne de la population, ce qui fait penser que le TDAH est lié à une maturation tardive du cerveau.

 

On savait déjà, avant ces recherches, que le cerveau des personnes qui ont un TDAH présente des différences au niveau de trois structures : le noyau accumbens (important dans les processus de motivation, comme celui de la récompense), le noyau caudé (qui intervient dans le traitement des émotions et des actions visant à accomplir des objectifs, entre autres fonctions) et le putamen (apprentissage et contrôle moteur). Cette nouvelle étude – coordonnée par l’université Radboud des Pays-Bas et à laquelle ont participé, entre autres, des scientifiques de deux hôpitaux barcelonais (Hospital del Mar et Vall d’Hebron) et de l’université autonome de Barcelone —, indique que l’amygdale (qui joue un rôle fondamental dans les émotions) et l’hippocampe (orientation spatiale et mémoire) sont eux aussi concernés. La recherche a été menée sur un échantillon de 1 713 personnes atteintes d’un TDAH. Elle a consisté à analyser leurs cerveaux par IRM et à comparer les résultats avec ceux obtenus sur 1 529 personnes sans TDAH.

 

Un estudio revela que el cerebro de las personas con TDAH es diferente

Pour les chercheurs, l’altération de ces cinq zones explique la complexité du TDAH et son effet sur le comportement des personnes qui en sont atteintes. Les responsables de la recherche pensent que ces altérations pourraient être dues à un retard de la maturation du cerveau. Ils ne parviennent néanmoins pas à expliquer pourquoi ce retard se produit.

 

On le sait, les personnes qui présentent un TDAH sont très agitées du point de vue moteur (elles ont du mal à rester tranquilles, à être assises longtemps, elles gigotent tout le temps nerveusement, etc.). Elles sont très impulsives (elles répondent avec précipitation aux questions et interrompent les conversations), elles se sentent aussi très agitées en leur for intérieur, elles ont du mal à fixer leur attention et à rester concentrées (elles sont facilement distraites) et elles manquent grandement de motivation. Tous ces symptômes ont des conséquences sur leur vie quotidienne (à la maison, à l’école et dans leurs relations sociales) qui entraînent de plus chez elles une grande anxiété, une faible estime de soi, une faible tolérance à la frustration, une irritabilité et une forte impression d’échec.

Un estudio revela las diferencias en el cerebro de las personas con TDAH

Le TDAH touche environ 5 % des enfants et adolescents. S’il n’est pas dûment traité, ses symptômes perdurent à l’âge adulte (seul un tiers des adultes iront mieux, grâce à la maturation de leur cerveau). Il est donc essentiel d’établir un diagnostic précis incluant, outre des tests, des entrevues avec l’enfant et sa famille, ainsi que des vérifications permettant d’observer directement le comportement de l’enfant. N’oublions que l’on parle de TDAH quand un ensemble de symptômes est réuni, mais que ces mêmes symptômes figurent aussi dans d’autres types de dysfonctions ou de pathologies, si bien qu’un diagnostic erroné pourrait empêcher de le détecter.

 

Dans notre centre, nous centrons la thérapie des enfants et des adolescents qui ont un TDAH sur les aspects psychomoteurs (apprentissage et rééducation). Ces facteurs sont à leur tour liés au contrôle des émotions. Émotions que nous travaillons aussi en incitant les enfants à les exprimer à l’aide de jeux et d’activités manuelles. Il est indispensable de fournir à l’enfant un espace qu’il ne risque pas de trouver « menaçant », où il peut exprimer sa frustration, sa colère et sa rage et où le thérapeute peut identifier avec lui ce qui entraîne ces émotions-là, afin qu’il puisse les élaborer en partant de la confiance. D’autre part, la communication (via des entrevues) avec la famille et les professeurs du patient est essentielle pour aborder avec succès le traitement du TDAH.

 

Si vous avez des questions à nous poser sur ce sujet, n’hésitez pas à contacter notre centre.

 

Étude : comment le cerveau décide de ce qui est important ou non pendant l’apprentissage
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Étude : comment le cerveau décide de ce qui est important ou non pendant l’apprentissage

Centro de lateralidad y psicomotricidad Joelle Guitart 3 février, 2017 le cerveau 0

 

L’apprentissage par renforcement dans un monde saturé de stimuli et de récompenses

 

On le sait, l’une des principales motivations qui nous pousse à apprendre, c’est la récompense, associée à un type d’apprentissage particulier appelé « apprentissage par renforcement ». Les chercheurs se sont beaucoup penchés sur lui, jusqu’en laboratoire. Néanmoins, les recherches menées dans ce domaine ont toujours porté sur des tâches simples, dans le sens où il n’y avait qu’un petit nombre de décisions possibles et de récompenses potentielles (une décision aboutissant à un plus grand bénéfice qu’une autre). Mais que se passe-t-il dans notre cerveau lorsque nous nous trouvons dans des situations plus complexes, où les sources de récompense sont nombreuses ? Comment le cerveau reconnaît-il ce qui est gratifiant et comment l’évalue-t-il en fonction de la récompense ? Autrement dit, comment le cerveau décide-t-il de ce qui est important et de ce qui ne l’est pas dans le monde réel actuel, sursaturé de stimuli et de récompenses ?

 

Il est important de savoir comment l’attention et l’apprentissage interagissent exactement, et comment ils se façonnent entre eux

 

Ce sont ces questions que se sont posées une équipe de chercheurs de l’université de Princeton qui vient de publier ses résultats dans la revue Neuron. L’étude publiée s’intitule Interaction dynamique entre l’apprentissage de renforcement et l’attention dans des environnements multidimensionnels (Dynamic interaction between reinforcement learning and attention in multidimensional environments). Ses résultats pourraient bien contribuer à améliorer l’enseignement et l’apprentissage, ainsi que le traitement de certains troubles où la perspective de l’individu est dysfonctionnelle ou diminuée pour une raison ou une autre.

Estudio: cómo el cerebro decide lo que es importante y lo que no en el aprendizaje

Comme le signale le principal auteur de cette étude, Yael Niv (professeur associé de psychologie à l’Institut des Neurosciences de Princeton), pour comprendre comment un apprentissage se produit, on ne peut pas passer à côté du fait qu’il est habituellement acquis dans un environnement « désordonné » et « multidimensionnel ». « Si l’on veut que les enfants écoutent la maîtresse d’école, on ne peut ignorer que, en classe, il se passe beaucoup de choses pour un enfant, à l’intérieur comme de l’autre côté des fenêtres. Il est donc important de savoir comment l’attention et l’apprentissage interagissent exactement, et comment ils se façonnent entre eux » rapporte Yael Niv.

Par ailleurs, jusqu’ici la plupart des recherches menées sur ce sujet ont porté sur l’attention dite « exogène » (notre attention est automatiquement captée par certaines choses, un bruit fort ou un éclat de lumière, par exemple). En l’occurrence, ce groupe de chercheurs s’est concentré sur l’attention « endogène », c’est-à-dire sur la façon dont nous choisissons de faire attention à ce qui nous entoure pour maximiser ce que nous apprenons de chaque expérience, et quels sont les processus qui configurent ces décisions internes concernant ce à quoi il faut faire attention.

Avant de vous expliquer les conclusions de cette étude, nous vous avançons que la réponse réside dans l’interaction bidirectionnelle entre l’attention et l’apprentissage (une petite récompense visant à stimuler l’apprentissage n’est pas de refus, n’est-ce pas ?).

 

L’étude

Atención y aprendizaje

Les résultats suggèrent une « voie à double sens » entre l’attention et l’apprentissage, où l’attention fixée permettrait l’apprentissage des complexités environnantes et où l’apprentissage promouvrait une attention plus centrée, plus focalisée

 

Les chercheurs se sont penchés sur la façon dont nous apprenons sur quoi fixer notre attention pour apprendre plus efficacement. Autrement dit, pour tirer le meilleur profit des expériences de la vie, sachant que dans les situations de la vraie vie, la plupart des choses sont sans importance et que nous distinguons clairement ce qui est important ou non dans chaque situation. Par exemple, lorsque nous demandons un plat nouveau dans un restaurant – admettons qu’il s’agisse d’une pizza aux anchois –, nous sommes censés apprendre si nous aimons ou non la pizza aux anchois et non pas attribuer le plaisir supposément ressenti au fait d’être assis à une certaine table. Autre exemple : lorsqu’on traverse une rue, il nous faut, pour notre propre sécurité, faire attention à la vitesse et à la direction de la circulation et non pas à la couleur des voitures. Autrement dit, notre attention est (ou devrait être) sélective.

Estudio de Princeton sobre la atención y el aprendizaje

Les participants à l’étude ont reçu une série de neuf images qu’ils devaient regarder. Chaque image était associée à une valeur de récompense inconnue des participants. Leur tâche consistait à identifier l’image (ou les images) offrant la plus grosse récompense. Les auteurs ont eu recours à l’IRMf (imagerie par résonance magnétique fonctionnelle) pour savoir sur quelle image chaque participant se concentrait, ce qui leur a permis de discerner comment l’attention interagissait avec l’apprentissage. Lorsque les participants ont appris quelles images les récompensaient, leur attention s’est concentrée sur les images les plus gratifiantes. Ces résultats suggèrent une « voie à double sens » entre l’attention et l’apprentissage, où l’attention fixée permettrait l’apprentissage des complexités environnantes et où l’apprentissage promouvrait une attention plus centrée, plus focalisée.

En conclusion, nous nous servons de l’attention sélective pour déterminer la valeur des différentes options, pour décider ce que nous apprenons lorsque quelque chose d’inattendu se produit (j’apprends que j’aime la pizza aux anchois, j’ignore la situation sans importance dans laquelle cette découverte se produit) et, enfin, ce que nous apprenons moyennant ce processus nous apprend à quoi il faut faire attention, ce qui crée une boucle de rétroaction.

L’étude portant sur l’Interaction dynamique entre l’apprentissage de renforcement et l’attention dans des environnements multidimensionnels est le fruit de travaux auxquels ont participé Yuan Chang Leong, Angela Radulescu, Reka Daniel, Vivian DeWoskin et Yael Niv.

 

    Sources:

How the Human Brain Decides What Is Important and What’s Not

https://npjscilearncommunity.nature.com/users/16553-alan-woodruff/posts/14749-january-2017-research-round-up
http://www.princeton.edu/~nivlab/aboutus.html

http://neurosciencenews.com/importance-neuroscience-decisions-5967/

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